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Les spectacles à l'affiche Le catalogue

Les spectacles autour de la vigne et du vin

Les Bacchantes - 2 programmation(s)
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Tragédie Texte(s) de: Euripide , 3 comédiens
Avec Philippe Haas, Sophie Millon, Serge Navarro
Compagnie: Singuliers Pluriel
Cette année, nous jouons deux formats de ce spectacle: 20mn à 2 comédiens et 40mn à 3 comédiens.
La version complète est prévue pour plus tard...

Cette pièce, écrite en 406 av. JC, conte le retour du dieu Dionysos à Thèbes, sa patrie, et la vengeance qu'il tire de ses tantes qui ont insulté sa mère Sémélé, et du roi Penthée, son cousin, qui refuse de reconnaître son culte. Le terme bacchantes, ou ménades, désigne les femmes qui rendaient un culte à Dionysos en référence à l'autre nom du dieu, Bacchos, devenu Bacchus dans la mythologie romaine).

Zeus a partagé la couche de la mortelle Sémélé.
Son épouse légitime, Héra, étant jalouse, il foudroie Sémélé, et tire alors son fils du ventre de sa mère et, s'entaillant la cuisse, y coud l'enfant afin que sa gestation soit menée à son terme.Il en fait un dieu homme, le seul de cette catégorie dans l’Olympe.

La famille de Sémélé, son père Cadmos, Agavé, Ino et Autonoé, ses sœurs, et Penthée, le fils d’Agavé, devenu roi de Thèbes en succédant à Cadmos, interprète le foudroiement comme le châtiment divin d’un mensonge bien humain : Sémélé aurait en fait inventé l’histoire de ses amours divines pour masquer une liaison humaine illicite.

Dionysos passe son enfance et son adolescence en Lydie, où il est adoré. Il retourne ensuite, sous les traits d'un mortel accompagné de bacchantes, à Thèbes, sa ville natale, où il rencontre l'hostilité de sa famille. Il cherche à se venger de Penthée, son cousin (qui refuse de le reconnaître et de l'honorer comme un dieu), ainsi que de tous ceux qui nient qu'il soit né de Zeus. Rapidement, il rend les femmes de la cité délirantes, les entraîne à sa suite et les emmène dans la forêt, où elles se livrent au culte orgiaque de Dionysos. Parmi elles se trouve Agavé, la mère de Penthée.

Cadmos avait décidé d'autoriser le culte dionysiaque, non qu'il soit convaincu de la divinité de Dionysos, mais parce qu'il pensait que cela servait l'honneur et l'intérêt de sa famille.
Le devin Tirésias s'était rangé à son point de vue.

Penthée découvre la situation et décide d'y mettre bon ordre. Il fait emprisonner l'étranger, qui n'oppose aucune résistance. Les bacchantes sont alors poussées à la folie furieuse par le dieu; elles détruisent et tuent tout ce qui se trouve sur leur passage.

L'étranger, miraculeusement libéré, propose à Penthée de se cacher, habillé en bacchante, sur le mont Cithéron pour constater par lui-même les orgies dionysiaques. Penthée accepte, et se ridiculise en portant des habits de femme. En se rendant dans la montagne, il est découvert par les bacchantes, qui le réduisent en pièces sur l'ordre de Dionysos, Agavé à leur tête. Ce n'est qu'après avoir rapporté en triomphe la tête de Penthée au palais qu'elle s'aperçoit avec horreur qu'elle a tué son propre fils.

Dionysos apparaît alors, triomphant, ayant brisé à la fois ceux qui niaient sa divinité et ceux qui ne l'acceptaient que par intérêt et par prudence.

personnages

Les Batailles du Vin - 14 programmation(s)
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Comédie Texte(s) de: Euripide , Jean Giono, Henri d'Andeli, 2 comédiens
Avec Nicole Desjardins, Philippe Haas
Compagnies: Singuliers Pluriel, Cie Vue sur Jardin
Le titre, «Les Batailles du Vin», vient de l’ouvrage «La Bataille des Vins» de Henri d’Andeli, auteur du 13ème siècle.
Connu aussi sous le titre de «Dit des vins de France», ce poème composé peu après 1224, en 204 vers, constitue un inappréciable témoignage sur le vignoble français du XIIIe siècle. Il se déroule à la table du roi de France Philippe-Auguste, qui a envoyé partout ses messagers chercher les meilleurs vins blancs, pour en établir une hiérarchie.

«Voulez-vous ouïr grande fable
qui advint avant hier sur la table
du bon roi qui eut nom Philippe
qui volontiers mouillait sa pipe
du bon vin qui était du blanc.»

Le public assiste, non seulement à l’affrontement des vins de France se haussant du col à la table du roi Philippe, mais à la conférence d’un œnologue un peu farfelu qui profite de l’occasion pour présenter différents crus et cépages de France.
«Dans les Corbières, le vin est tiré des cépages suivants : bourboulenc, grenache blanc, macabeu, marsanne, roussanne (originaires de la Drôme), vermentino (d’Italie). Auxquels on adjoint clairette, muscat blanc à petits grains, piquepoul blanc et terret blanc (présent en Languedoc depuis l’Antiquité).»

S’y ajoutent des poèmes de Charles Baudelaire : Le vin de l’assassin, l’âme du vin, le vin des amants.

Et des anecdotes :
«Savez-vous d'où vient le verbe picoler? Au 18ème siècle, à Argenteuil, la vigne occupait plus de 3.000 hectares, c’était le plus important vignoble de France! Et on y produisait le picolo, un vin rouge de cépage Gamay qui avait remplacé le pinot de Bourgogne... Sur la barrière de Paris se retrouvaient les vignerons d'Argenteuil et les parisiens venus boire un coup, et qui, ainsi, s'épargnaient la taxe d'octroi, dans ce qu'on va appeler des "guinguettes"! Et ils rentraient sur Paname, ayant bien "picolé"!»

Finalement, c’est Dionysos, lui-même, directement sorti des Bacchantes d’Euripide, qui, réconciliant poésie et œnologie, finit par inviter sur scène le vigneron accueillant le spectacle pour une brève présentation de son cru.

Et c’est sur le texte de Jean Giono, Le petit vin de Presbois, que s’achève ce voyage en terre viticole.